Balade dans l'oasis de Siwa
Le village de Siwa dans l'ouest du désert Egyptien n'est pas seulement un village abritant la cité médiévale de Shali. C'est avant une très grande oasis. Pour nous l'oasis est avant tout un endroit où nous nous baladons pour s'abriter soleil pendant la journée. Après les photos du matin dans la cité de Shali et après le petit déjeuner à l'hôtel, nous partons tous les jours pour passer la journée dans les palmeraies. Nous prenons les objectifs grands angles, les tripodes et les flashs car assez bizarrement, il fait toujours très sombre sous les palmiers. Nous parcourons des kilomètres en marchant. Nous n'avons pas vraiment un itinéraire défini et nous passons d'un jardin à l'autre. Parfois nous suivons une source mais nous n'avons aucun plan. Nous nous laissons aller à la joie et au plaisir de se retrouver dans un paradis terrestre.
Nous allons à la rencontre des coupeurs de dattes qui récoltent d'énormes grappes situées à plus de 8 mètres de hauteur. C'est à pied nus qu'ils grimpent le long des troncs. Nous tremblons pour eux mais c'est avec une aisance incroyable qu'ils partent à l'assaut des cimes des arbres. Une fois les grappes de dattes coupées, elles tombent sur bâche sur le sol.
D'autres cueilleurs s'activent pour récupérer les fruits un à un. Ils sont tellement fiers que nous les photographions qu'ils nous offrent des dattes. Elles sont sucrées et succulents. Que c'est délicieux. Nous n'avons pas beaucoup à offrir en échange à part leur montrer les photos que nous avons prises. Nous leur offrons quelques livres Egyptiennes en leur disant que c'est pour leurs enfants. Nous avons appris que les Egyptiens refusent toujours l'argent offert mais si on précise que c'est pour leurs enfants, ils acceptent avec plaisir. Ce sont des gens très fiers et ils refusent l'aumône. Nous devons leur témoigner beaucoup de respect même si nous le faisons avec plaisir.
L'oasis n'est pas seulement un lieu où on récolte les dates. Les nombreuses sources qui sillonnent les jardins, permettent la culture d'une plante qui sert à l'alimentation des ânes. Nous ne connaissons pas le nom de la plante et malgré les explications en Arabe, nous n'arrivons pas traduire. L'herbe récoltée sera ensuite vendue sur le marché de Siwa. Les acheteurs l'utiliseront pour nourrir leurs ânes qui tirent les charrettes.
Durant ces balades quotidiennes, nous nous attachons à montrer la vie quotidienne des Egyptiens de Siwa qui dépendent complètement des sources qui irriguent les datteraies et les jardins où sont cultivés les courgettes, les citrouilles, les carottes et les tomates. Les prises de vues ne sont pas toujours faciles car les contrastes sont très violents entre les tons sombres sous les palmiers et les zones ensoleillées. Le flash devient un accessoire indispensable.
Mais nous sommes heureux. Nous avons l'impression que rien n'a bougé depuis des siècles et le temps suit son cours tranquillement sans stress. Nous prenons le temps de vivre, de regarder, de goûter à ces moments qui nous sont offerts.








