Photographier le brame du cerf Charente-Maritime – septembre 2014.
Apprendre les techniques d'approche et d'affût pour photographier le brame du cerf
La Charente-Maritime est une destination privilégiée pour photographier le brame du cerf élaphe à l’automne. Les forêts et les prairies sont nombreuses depuis la forêt de la Coubre dans le Pays Royannais, la forêt de Saint-Genis de Saintonge ou encore les forêts de la Haute-Saintonge. C’est dans la Haute-Saintonge que nous avons choisi d’organiser un voyage de photo animalière car les forêts sont variées et la nature permet de mettre en valeur ces magnifiques animaux. A l’occasion de ce voyage, 5 photographes sont venus nous rejoindre pour un stage qui s’est déroulé dans les meilleures conditions possibles.

Ce stage photo a été organisé.
Les cerfs sont au rendez-vous dès le premier jour
L’arrivée à la maison d'hôtes a été prévue pour que tous les participants fassent connaissance durant un copieux déjeuner préparé par une cuisinière. Toute la semaine, elle nous mitonnera de petits plats plus exquis les uns que les autres. Heureusement que nous ferons de l’exercice sur le terrain pendant les longues randonnées sinon c’est la garantie de prendre 2 ou 3 kilos pendant la semaine.
Après le rituel apéritif et le déjeuner, j’emmène le groupe à bord d’un 4x4 Land Rover pour découvrir les forêts et les prairies. Les fougères commencent à brunir ; les arbres commencent à perdre leurs feuilles : l’automne se fait annoncer. Les forêts et les prairies sont baignées par un soleil flatteur qui nous accompagnera toute la semaine. Les lumières et les couleurs sont absolument magnifiques. Les participants au voyage photo écoutent mes explications en admirant les beautés naturelles de cette région unique. J’arrête le moteur de la Land Rover qui est assez bruyant. Les premiers brames se font entendre. Le groupe qui est déjà conquis par les beautés naturelles de l’endroit est subjugué par ces longues plaintes qui surgissent de plusieurs endroits.
Je me dirige vers une clairière. Un magnifique cerf, un maître de place, est en train de bramer. Il est entouré par quelques biches. La harde est entourée par d’autres cerfs plus jeunes qui veulent lui ravir quelques femelles volages. Le spectacle est grandiose. Nous nous arrêtons quelques minutes pour l’observer. Je sens que les photographes sont déjà excités à l’idée de sortir les appareils photo. Il faudra pourtant attendre un peu.
En effet, je dois leur faire découvrir complètement les zones naturelles pour qu’ils prennent leurs repères. Dans quelques heures, ils seront seuls à marcher dans les forêts. Je ne pourrai accompagner que deux photographes à la fois. Les autres devront se débrouiller sans moi pour revenir à la maison.
Nous continuons notre reconnaissance. Nous arrivons sur le point le plus haut de la région. C’est idéal pour bien comprendre l’organisation des chemins et comment il faudra s’orienter. La vue est magnifique. Je sens que les photographes sont conquis. Le séjour s’annonce bien.
Les premières photos sont vite réalisées
Mon objectif est de toujours accompagné deux photographes pour leur apprendre en pratique les différentes techniques que j’aurai expliqué sous la forme d’exposés techniques.
Pour ce premier jour, les trois autres participants seront livrés à eux-mêmes. Je prends une heure pour expliquer comment réaliser un affût sommaire et comment faire une approche à bon vent et à bon soleil. Ce sont des explications simples à mettre en œuvre mais elles devraient permettent de réaliser quelques clichés en attendant des détails qui arriveront au fil des jours.
Arrive enfin le grand moment du premier départ. J’ai partagé les forêts et les praires en parts égales. Chaque photographe s’est vu attribuer quelques dizaines d’hectares pour ne pas ennuyer les autres. Il en sera ainsi toute la semaine. 100 hectares par personne me semble un excellent ratio pour photographier ces grands mammifères qui se déplacent beaucoup. C’est l’une des raisons qui nous a conduits à ne prendre que des petits groupes de 5 ou 6 personnes.
Le départ est donné à 17 heures. Le retour est prévu vers 20 heures à la maison.
J’accompagne deux photographes pour leur montrer sur le terrain les techniques d’approche et d’affût. Nous partons à pied car le vent nous est plus favorable. Nous entendons bramer au loin. Les animaux ne sont pas près de nous.
Après 1h30 d’une marche à petits pas et silencieuse, nous arrivons près d’un bois où un grand mâle essaie de convaincre des biches de rejoindre sa harde. Il va falloir faire une approche couché pour réaliser les photos. Pour une première fois, ce n’est pas le plus facile. Je donne rapidement mes explications à voix basse. Le vent ne porte pas. La biche guetteuse ne peut ni nous entendre ni nous repérer. Josiane et Daniel s’approche peu à peu jusqu’à être à la bonne distance. Il est impossible de placer le trépied sans se faire remarquer. Ils décident de réaliser les clichés à main levée. Nous sommes dans le bois mais les animaux sont dans une immense prairie. Les premiers déclenchements alertent la guetteuse qui regarde dans notre direction. Josiane et Daniel sont parfaitement cachés dans les fougères. La guetteuse scrute le fourré et entend ce bruit anormal dans son environnement. Après quelques secondes de réflexion, elle commence à pousser son aboiement d’alerte. Le maître de place cesse de bramer et regarde dans la direction indiquée par la biche. Après 30 secondes, la biche meneuse décide de faire déplacer la harde. Le signal est donné. Tous les animaux suivent la biche la plus expérimentée à l’opposé de notre affût. C’est terminé pour cette fois mais les deux photographes ont réussi quelques clichés intéressants.
La première fois est toujours importante
Réussir ses premiers clichés est toujours important pour mettre en confiance. Josiane et Daniel ne déroge pas à cette règle fondamentale. Je vois à leurs sourires que le pari est gagné. Ils ont aussi compris que ces animaux sont très bien organisés et bien structurés. Il faudra faire preuve de patience, de ruse pour les approcher au plus près. Les grands mammifères européens ne sont pas des sujets faciles à photographier. Mais ils sont venus pour apprendre. Le reste du séjour leur montrera que toutes les techniques que j’enseigne sont très pratiques et faciles à mettre en œuvre.
Une semaine et une ambiance exceptionnelle
Tout au long de la semaine, les photos de brame vont se multiplier notamment avec une scène de combat entre deux cerfs dans un étang. C’est Serge à l’affût qui sera l’heureux spectateur de ce comportement extraordinaire (la photo est visible dans le diaporama des participants). Les photographes auront aussi l’occasion de photographier des animaux dans la brume. Chaque jour, j’accompagne un ou deux photographes sur le terrain pour parfaire les techniques. Nous passons environ entre 6 et 8 heures sur le terrain. Personne ne s’ennuie. Les clichés sont tous plus beaux les uns que les autres.
Certaines s’essayent à la photographie en sous-bois : c’est une technique difficile car les approches doivent être très silencieuses à cause des feuilles mortes sèches jonchant le sol à cette époque de l’année. D’autres vont photographier des daims. La recherche des sangliers est plus aléatoire au moment du brame car ils fuient les combats et les attitudes belliqueuses des cerfs très nerveux. Mais certains se feront chatouiller les pieds par des marcassins curieux.
La galerie photo des participants
































Ecouter le silence
La nature est généreuse. Souvent, le soir autour d’un apéritif convivial, j’entends les photographes me raconter qu’ils se sont assis et ont regardé pendant de longues minutes sans prendre une photo. Ils ont juste écouté le silence. C’est une sensation unique car le silence dans la nature est devenu un luxe que peu de gens peuvent s’offrir tant l’homme est présent. En Haute-Saintonge, c’est encore possible. C’est dans ces moments de solitude et de communion avec la nature que les photographes se rendus compte du bonheur et de la chance qu’ils étaient en train de vivre.
Témoignages écrits et sonores des participants
Le commentaire audio de Josiane. (cliquez sur le bouton play pour démarrer) : Ce fut un séjour exceptionnel. Je viens de passer une matinée complète à l'affût au milieu d'un groupe de cerfs en train de bramer. C'est tout simplement super. C'est vraiment à refaire. Amar a été très attentionné à chacun d'entre nous en expliquant le milieu; nous positionnant aux bons endroits pour réaliser de bonnes photos. |
Le commentaire audio de Daniel. (cliquez sur le bouton play pour démarrer) : Ce voyage de photo animalière a vraiment été fantastique et merveilleux. J'ai connu beaucoup d'émotions avec des animaux magnifiques. L'environnement a été sublime. C'était pour moi une grande découverte car je commence la photographie animalière. Je suis un nouveau-né de 71 ans dans ce domaine. Mais j'ai connu un grand émerveillement. Je ne peux pas dire autre chose. L'hébergement a été extraordinaire. |
Le commentaire audio de Gérard. (cliquez sur le bouton play pour démarrer) : J'ai beaucoup apprécié l'environnement dans lequel nous avons photographié. |
Le commentaire audio de Pascal. (cliquez sur le bouton play pour démarrer) : Pour moi, ce voyage a été une grande découverte surtout pour tout ce qui concerne l'approche. J'ai pu constater entre le début et la fin du stage, une progression phénoménale. J'ai vraiment apprécié tous les réglages que tu m'as indiqués au niveau du boitier. C'est devenu top pour moi. Je reconnais que les photos de la fin par rapport au début du stage, sont extraordinaires. |
Le commentaire audio de Serge. (cliquez sur le bouton play pour démarrer) : Je viens de passer une belle semaine. C'était la première fois que j'assistais à un brame du cerf. Ce fut extraordinaire. |
La galerie photo de l'ambiance du voyage


















Finalement
Ce stage de photo animalière a été pour moi de voir que la France représente toujours une destination exceptionnelle pour cette activité photo. Il existe encore des trésors cachés proches qui sont à découvrir. Le bonheur et la joie éprouvée par ces 5 participants m’a montré que nous ne nous sommes pas trompés en proposant ce type de voyage photo. Notre rôle de photographes n’est-il pas aussi de montrer en apprenant à d’autres photographes que la nature est belle et qu’il faut la protéger ?
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Dernière mise à jour de ces données le 25 janvier 2022.
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Amar Guillen est un artiste photographe. Il crée des photos d'art de la nature. Amar exprime en images et en émotions les mystères infinis que recèle la nature. Il a développé un langage photographique personnel, artistique et contemplatif.
La quête de Amar Guillen est de mettre en lumière la préciosité de la nature et de la sublimer.
Son aventure avec la photographie commence en 1987 lorsqu'il achète son premier appareil photo. Il commence à ressentir à cette époque, une véritable fascination pour les paysages somptueux qui l'entourent et la faune qui les peuple. Le besoin d'exprimer ses émotions en image se fait déjà ressentir.
En 2003, il devient photographe professionnel de la nature. Depuis, il se consacre entièrement et professionnellement à la photographie artistique. Ses recherches se cristallisent autour de l'espace sous-marin, de l'univers animalier et des paysages terrestres.
- Écrit par Amar Guillen
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