Ma passion pour les cerfs élaphe me pousse à les photographier non seulement pendant le brame du cerf mais à la fin du printemps et au début de l’été.

A cette époque de l’année, les cerfs portent leurs bois de velours.

Chaque année, entre les mois de février et de mai, les cerfs perdent leurs bois. Immédiatement, la repousse commence.

De manière générale, les plus vieux cerfs perdent leurs bois les premiers. Les plus jeunes perdent leurs bois jusqu’en avril. Les bois ne tombent pas toujours en même temps. Un cerf peut porter un seul bois pendant plusieurs jours.

Personnellement, ce n’est pas ma période favorite pour les photographier car les cerfs semblent déséquilibrés. Esthétiquement, je trouve que les photos manquent d’intérêt. Je commence à créer mes photos de cerfs à partir du mois de mai ou de juin quand les décors printaniers mettent en valeurs l’élégance et la majesté des seigneurs de forêts et des prairies.

Les bois des cerfs sont constitués d’os. Ce sont des organes vascularisés. Pendant la repousse des bois, ceux-ci sont recouverts par le velours qui assure la vascularisation et l’innervation.

La repousse des bois dure jusque la fin du mois d’août, période à laquelle les bois atteignent leur plein développement juste avant la période du rut.

Je n’ai pas toujours été très intéressé par la photographie de cerfs en bois de velours. La fin du printemps et le début de l’été ont toujours marqué pour moi, la photographie des faons et des biches.

Une année, alors que j’étais dans un affût en train de guetter le passage d’une biche et de son faon dans la forêt de la Coubre en Charente-Maritime, un cerf de près de 200 kilogrammes, s’est approché nonchalamment de moi. Il ne m’avait pas senti car j’étais à bon vent. Il ne me voyait pas car j’étais couché sous un filet dans une champ de fougères. Il était impressionnant de puissance. Il était paré de son beau pelage roux de printemps. Il portait 16 corps. J’étais totalement subjugué par sa présence, son attitude hautaine et sa majesté.

Cependant, ses bois de velours lui conféraient un aspect tranquille, serein, presque tendre. Il était beaucoup trop près pour je puisse prendre des photos. J’ai attendu. Il a brouté devant moi pendant près d’une heure avant de se coucher dans la clairière qui me faisait face.

Ce fut une magnifique rencontre. Le soleil irradiait son corps qui était animé de petits frissons pour chasser les insectes. C’était un spectacle irréel comme seul le monde animalier sait en offrir à ceux qui font preuve de patience.

C’est à partir de ce jour, que j’ai commencé à partager mon temps entre la photographie de faons et la photographie de cerfs en bois de velours.

Pour cette collection de photographies artistiques animalière, j’ai choisi le noir et blanc. Elle me permet de mettre en valeur les détails des pelages, les textures des décors et la beauté svelte des cerfs élaphe.

J’espère que cette collection de photos d’art vous fera ressentir les mêmes émotions que moi lorsque je me trouve non loin d’un cerf élaphe en milieu naturel.